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IRIS MURDOCH by NCMallory,

Littérature

" Un roman qui se lit est un cadeau pour l'humanité. Il apporte une occupation innocente. Les romans emmènent les gens loin de leurs problèmes et de la télévision; cela peut même peut-être les agiter et les pousser à réfléchir sur la vie humaine, les personnages, la morale. Je voudrais donc que les gens soient capables de les lire. J'aimerais qu'ils soient compris, aussi ; même si certains romans ne sont pas du tout faciles, j'aimerais qu'ils soient compris, et non grossièrement incompris. Mais la littérature doit apporter du plaisir, elle doit être saisie grâce au plaisir."

 

Iris Murdoch. Paris review anthologie volume 2

" ...une des taches essentielles de la littérature, et ce qui la rend irremplaçable : surmonter cette solitude qui nous est commune à tous et cependant nous rend étranger les uns aux autres "

Simone de Beauvoir : " Tout compte fait "   ( Lire, n° de février 2008 )

"J'ai toujours eu du mal entre la soif d'absolu que j'ai toujours ressentie et le réel. Il y a un grand écart, un vide entre les deux et c'est le lieu de la littérature. La littérature me permet de faire le pont entre les deux, c'est ce qui fait que j'écris. Je n'ai jamais réussi à faire que le réel soit suffisant...

   La poésie, c'est extraordinaire, mais le roman, c'est comme la vie. C'est le bordel. Il y a des moments où ça ne va pas, ça traîne en longueur, mais j'aime bien qu'il y ait ces moments là, parce-que c'est comme ça le vivant. C'est liquide : tu peux aller en profondeur, revenir vers la surface, y flotter, replonger. "

 

Lorette Nobécourt : extrait d'entretien pour le magazine Le Matricule des Anges, sept.2011

" je suis un homme pour qui le monde visible existe - je dirais même que je ne crois que ce que je vois ( et en littérature aussi bien : je ne crois qu'aux auteurs qui me donnent à voir un peu de monde ) . Alors bien sûr la peinture, sa duplication du monde, sa redondance sur le visible, sa tractation toujours recommencée avec ce qui est, tout cela est pour moi pain bénit : elle me garde de douter du monde, la peinture, ce que ne fait pas toujours la littérature. "

Pierre Michon : " Le roi vient quand il veut "

" Lire, écrire : autant de ruses du Barbare pour se faire Classique. Le Barbare croit que le Classique a un secret, un truc ( Valéry dit que Degas était paralysé par sa connaissance des maîtres, sa " convoitise des secrets qu'il leur prêtait" ) ; il cherche ce truc dans les livres, puis il écrit lui-même ; il fait une oeuvre comme dans un rêve ; il n'a rien trouvé, il commence à douter qu'il y ait un truc ; et voilà que les Classiques lui disent qu'il est des leurs. C'est ça , la relance de la littérature : un jeu de vessies et de lanternes où on vous dit que vous êtes maître ès lanternes à l'instant où vous commencer à soupçonner qu'il n'y a que des vessies. "

Pierre Michon. extrait de " Le roi vient quand il veut, propos sur la littérature " Albin Michel 2007

L'art narratif doit créer un monde à côté de ce monde pour lui briser ses chaînes. Il est fondé sur la fable. Il travaille avec les éléments du réel, mais il le transforme. Dès lors que l'on écrit "il était une fois", on transforme. Le problème, c'est que beaucoup de gens voient dans le roman et l'art en général une reproduction de la vie. C'est au contraire l'envers de la vie que l'on propose, pour changer la vie. Ça m'accable quand je lis des auteurs qui racontent une réalité rassurante. La littérature, c'est le contraire. Ça sert à troubler, à perturber, à détourner de ce qui est confortable. Ça n'est pas censé donner la paix."

 

Lidia Jorge, extrait d'entretien pour le magazine Transfuge n°89, juin-juillet 2015

"Plutôt rester sans lecteurs que d'en avoir qu'on a fait grimper du caniveau"

" La littérature, la création, l'écriture sont un grand mensonge, mais c'est le plus court chemin qui nous permet d'atteindre la vérité "

 

Frankétienne : extrait d'entretien dans Lire de juillet-aôut 2010, citant un de ses propres textes.

"Lire est déraisonnable. Il y a des choses bien plus importantes, disent les importants. C'est vrai. Et, le sachant, nous continuons en sifflotant ces lectures qui nous privent de la gloriole et la fortunette."

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Charles dantzig : Pourquoi lire ? Grasset et Fasquelle, 2010

La littérature sert à cela selon moi : 

à explorer la fragilité des êtres. A comprendre la solitude qui nous frappe tous. Et réussir, ce faisant, à pointer ce qui nous relie, à traverser ces frontières que la société a créées pour nous séparer.

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Petinah Gappah : article dans le magazine Lire, novembre 2016

Par Auteurs
M. de Kerangal
Sylvie Germain
Pirandello
Virginia Woolf
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